Jonathan L'Ecuyer | 8 pieds sous terre, les yeux dans les yeux

Jonathan L'Ecuyer | 8 pieds sous terre, les yeux dans les yeux | installation vidéo

L’installation est composée de deux corridors parrallèles mais dont les entrées sont opposées. Les corridors sont identiques, ils sont bâtit de murs de gyspe peints et recouverts de terre. Au bout de chaque corridor on retrouve un écran de télévision ainsi qu’une caméra. Les images reçues par chaque téléviseur sont celles de la caméra du corridor opposé. Le spectateur qui pénètre dans l’installation voit à l’écran un espace identique à celui où il se trouve mais vide ou habité des personnes qui se trouvent de l’autre côté en même temps que lui. Le spectateur sait qu’il est probablement filmé (capturé), il peut voir la caméra, mais il n’arrive pas à se voir et il ne sait pas si ce qu’il voit est un moment passé ou le présent. La seule façon pour lui de comprendre vraiment ce qui se passe est de communiquer avec les autres spectateur, eux qui lui diront qu’il apparaît de l’autre côté. Il faut donc être plus d’une personne pour saisir l’installation. Les tranchées formées par ces deux corridors amènent le spectateur à la fois dans un cul de sac et dans un trou.

Malgré les instruments de communication et de capture d’image, le visiteur ne peut voir ce qu’il advient de son image, celle-ci lui étant constammment dérobée. Le temps est aussi manipulé de sorte qu’on ne peut savoir si l’image se déroule dans le présent, le passé ou s’il se passera quelque chose. Pour savoir qu’il existe et quand il existe dans l’installation, le spectateur doit s’appuyer sur les perceptions des autres.

Crédits

Création de Jonathan L'Ecuyer

Technologies & matériaux

Murs de gypse, terre, moniteurs, caméras vidéo.

Diffusion

Exposition des finissants, Galerie de l'UQO, Gatineau, 1999.

8 pieds sous terre, les yeux dans les yeux. from Jonathan L'Écuyer on Vimeo.